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une logique imparable

 

 

Voici mon logement à Tuwani.

Pas sûr que je puisse y retourner un jour:  l'armée d'occupation veut le démolir.

 

 

On l'appelle cette maison le "guest": l'abréviation de "guest-house" est devenu un mot arabe!

Les dortoirs sont à l'étage; au rez-de chaussée se trouve une grande pièce qui sert de salle d'accueil pour les visiteurs.

 

Dans cette maison, j'ai vu passer un groupe de jeunes venu d'une université états-unienne. Apparemment, il n'y a pas trop de citoyen.ne.s US qui s'aventurent dans ces contrées, donc les activistes de Masafer Yatta les ont reçu.e.s avec grand plaisir.

 

J'ai pu écouter des interviews avec des journalistes, venu.e.s se documenter sur la situation.

 

Je m'en veux d'avoir raté ma rencontre avec des jeunes de Bir Zeit (la fac de Ramallah). On a partagé un repas, mais la timidité, la politesse.... les hésitations diverses.... ont fait qu'on a commencé à discuter qu'à trop peu de temps avant leur départ. Mais on a touché à des débats fondamentaux, aux relations internationales,  à des questions d'éthique et de responsabilité...

 

Bien sûr, un tel endroit est dans le viseur de l'occupant. Tout ce qui résiste est en première ligne. Sous le prétexte habituel de "manque de permis" l'armée veut y faire passer un bulldozer. La démolition peut se passer à tout moment.

la jolie photo c'est encore de Heese, un photographe coréen
la jolie photo c'est encore de Heese, un photographe coréen

 

 

 

 

Nous autres, on glandouillait sur la terrasse,

mais à l'intérieur, dans la grande cuisine, Aisha fait -tous les matins- le pain pour sa famille et les gens qu'elle accueille.

 

J'ai été ravie de découvrir la fabrication du beurre, du yaourt et du fromage qu'elle produit avec le lait de ses chèvres!


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