Notre retour à Tuwani, une semaine après le fatidique 7 octobre Gaza fut une expérience attristante. Le premier signe de ce qui nous attendait était le fossé barrant la route d'accès.
Nous avons encore eu de la chance avec les transports : un homme nous a conduites depuis Carmel, nous promettant de nous emmener aussi près que possible de Tuwani. Les Palestiniens ne peuvent
pas aller jusqu'à la route principale, ( la 317, construite pour desservir les colonies) ils risquent de se faire tirer dessus.
À la maison d'hôtes
En un peu plus d'une semaine, beaucoup de choses ont changé. Le beau jardin de Hafez a été détruit. La terre que nous avions cultivée avec soin; les petits tas de pierres que nous avions
progressivement enlevés des potagers; les arbres fruitiers fragiles; tout ça, réduit à l'état de gravats. Le bulldozer de l'armée a labouré les terres agricoles et les miliciens ont installé
un auvent et un mât à la place du jardin.
Un drapeau sioniste - signifiant interdiction et accaparement- est accroché au grand arbre; celui sous lequel nous lisions et nous nous reposions lors de mon séjour au mois de mai.
Le même sort sera réservé à toutes les fermes palestiniennes du coin.
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